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par votre Lettre, qu’en ce tems, où la Médecine est comme sur le point de périr par les speculations & les Hypothéses, dont on l’accable, il se trouve en France des esprits éclairés, qui voyent le danger qu’elle court, qui connoissent que l’unique moyen de la conserver, c’est de fuir le faste des opinions, & de recourir à Hippocrate, pour apprendre de lui, comme de l’interprête de la nature, le chemin de la vérité. Je ne suis point surpris qu’il y ait ainsi en France des Génies élevés, que l’erreur ne sçauroit surprendre ; car quand est-ce que cette illustre Nation n’a pas été fertile en grands hommes ?

Vous voyez par le programme que je vous envoye, que j’ai été reçû l’année derniere dans la Société Royale de Londres ; je le suis à présent dans l’Académie d’Allemagne : je crois que cette nouvelle vous fera plaisir. Je viens d’écrire à notre cher ami l’illustre Antonio Alberti : Je vous prie de l’en avertir. Adieu, Monsieur.

De Rome, ce 14. Juillet 1699.