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c’est pour fortifier leur estomac, mais je pense qu’elle ne sert à autre chose, qu’à tuer les Vers qui s’y trouvent. On peut aussi donner avec succès le mercure doux ; car ce n’est pas un poison assez violent pour tuer le Malade, mais il l’est pourtant assez pour tuer les Vers, pour peu qu’ils en avalent. Mon enfant étant dangereusement malade, & sans espérance de guérison, je lui donnai quelques grains de tartre émétique, ce qui en apparence ne fit ce jour-là, aucun effet sur lui ; mais le lendemain il rendit deux ou trois gros Vers morts, & fut guéri aussitôt. Pour vous dire ma pensée, Monsieur, je crois que les Vers causent la plûpart des maladies dont le genre humain est attaqué, & même que ceux qui ont les maux, que l’on appelle vénériens, nourrissent dans leur corps, une infinité d’Insectes invisibles, qui rongent & mordent tout ce qu’ils trouvent, & font tous les ravages que l’on sçait ; aussi ne peut-on bien les chasser que par le mercure, qui devient dans notre corps un poison qui les tue. Mon-