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soudé ou enté délicatement une pointe d’or ; & par conséquent ce clou étoit un composé d’or & de fer. Il faut être terriblement Chymiste, pour croire qu’on ne puisse demeurer d’accord de cela sans ignorer la Chymie. C’est pourtant là l’erreur que l’Auteur de la Lettre me reproche, c’est là, pour me servir de ses termes, ce qui flétrit la grande découverte que j’ai faite de distiller la fougere, au lieu que Dioscoride la donnoit en poudre. Il est facile de voir que la méprise de notre Chymiste vient de ce qu’il a confondu les composés d’alliage avec ceux de jonction, qui sont néanmoins bien différens. Une maison est un composé de pierre & de bois, sans que cette pierre & que ce bois soient incorporés ensemble. Peut-être que l’Auteur de la Lettre dira qu’il convient qu’en ce sens on peut dire un composé d’or & de fer, mais qu’aussi je devois donc m’expliquer. Une telle réponse ne mettroit guères à couvert notre Auteur ; car outre que je ne pouvois pas me croire obligé de m’expliquer sur un point où il étoit impossible