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tartre mêlées ensemble, deviennent insipides. L’Auteur de la Lettre avertit, qu’à la vérité elles perdent beaucoup de leur acrimonie, mais qu’elles ne sont pas absolument insipides pour cela. Cet Auteur a raison, & je devois dire presque insipides.

Le quatorziéme est, que pour expliquer comment un remede pris intérieurement, peut agir sur une partie plûtôt que sur une autre, Je dis que si l’on jette de l’eau-forte sur un composé d’or & de fer, cette eau-forte s’attachera au fer, le dissoudra, & coulera sur l’or sans y faire impression : que c’est-là une image de ce qui se passe dans le corps humain ; lorsqu’un remede s’attache, par éxemple, au foie plutôt qu’aux poumons. L’article tombe sur ces mots, Un composé d’or & de fer. L’Auteur de la Lettre dit là dessus, que la grande connoissance que j’ai de la Chymie, m’a fait aviser depuis quelque temps, de distiller la fougère, au lieu que Dioscoride ne la donnoit qu’en poudre ; mais que cette grande découverte est un peu flétrie par une autre opération de Chymie, qui ne vange