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core son Ver, ou seroit mort. L’Auteur de la Lettre prend de-là occasion de dire, que j’ai le malheur de trouver par-tout, dans la pratique de ma profession, de ces demi-sçavans ; mais que je ne m’arrête point à leurs raisonnemens sur les acides & sur les alkalis, pour prouver qu’il faut saigner & donner le petit lait. Que cependant on ne se seroit jamais imaginé que ces sortes de gens fussent tant attachés à la saignée & au petit lait, si je ne l’assurois, puisqu’il semble que leurs principes les induisent à bien d’autres remedes que ceux-là. Ce que dit là l’Auteur de la Lettre, ne fait rien contre mon observation particuliere ; puisque dans ce même endroit j’ajoûte, que ceux qui s’opposoient au dessein que j’avois de purger ce Malade, disoient que la coction des humeurs n’étoit pas achevée ; que les acides & les alkalis n’avoient pas encore fini leur combat dans le corps du Malade ; & qu’ainsi il valloit mieux en attendant, faire saigner le Malade, & le mettre au petit lait pour calmer ces grands troubles excités