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je prends garde à n’en rapporter aucun de douteux, & que je n’aye éprouvé. Or, il semble qu’on peut bien prendre garde de ne rapporter aucun remede douteux, & cependant être contraint d’en rapporter quelques-uns qui le soient. Cela arrive lorsqu’entre les maladies contre lesquelles on propose des remedes, il s’en trouve qui ne sont pas assez fréquentes, pour qu’on puisse avoir là-dessus l’expérience nécessaire ; en sorte que tout ce qu’on peut faire alors, c’est de si bien prendre garde de ne rapporter aucun remede douteux, que lorsqu’on en rapporte de tels, cela vienne de ce qu’il n’est pas possible de faire autrement, ou de ce que cela est très-difficile. Ainsi de ce que je dis que je prends garde de ne rapporter aucun remede douteux, il ne s’ensuit pas que je dise qu’entre les remedes que je rapporte, il n’y en ait aucun que je n’aye éprouvé. L’Auteur de la Lettre auroit pu sur ce sujet m’attaquer dans un autre endroit, où je dis bien plus précisément ce qu’on me reproche d’avoir dit dans la Préface, c’est à la fin du