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l’os ; comment la partie la plus délicate & la plus fine de la portion huileuse de ce sang, se filtre dans la substance des os solides ; comment dans ceux qui sont creux, & dont la cavité est pleine de moëlle, elle se filtre & dans la substance de l’os, & dans un tissu spongieux & vésiculaire que la cavité de cet os renferme. Ces derniers se nourrissent comme les plumes des Oiseaux ; car le creux du tuyau de la plume n’est pas seulement formé pour accorder ensemble la souplesse, la force & la légèreté, mais encore pour servir comme de magasin à la nourriture qui doit être distribuée dans toute la plume ; en sorte qu’un même moyen, ainsi que l’observe un Auteur moderne, satisfait ici tout à la fois à plusieurs vues différentes. Je conclus de-là que mon Censeur au lieu de s’étonner qu’on puise dire que la moëlle nourrit les os, devroit regarder comme une erreur le sentiment opposé. Quoi qu’il en soit, puisque cet Auteur est si surpris qu’un Professeur d’Anatomie au Collège Royal, croye que la moëlle nourrit