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leur. La raison dont l’Auteur de la Lettre se sert ici pour combattre mon sentiment, se réduit donc à supposer que les œufs de ce Ver n’ont proprement besoin que de chaleur pour se déveloper entierement. Il auroit été à propos que l’Auteur n’eût pas seulement supposé la proposition, mais qu’il l’eût prouvée. Quoi qu’il en soit, quand même il seroit vrai que les Vers contenus dans ces œufs n’auroient besoin que de chaleur pour éclore, il ne seroit pas vrai pour cela, que toute chaleur y fût propre. Or la chaleur étant différente, selon la nature des matieres où elle se rencontre, la chaleur du chyle, par exemple, étant autre que celle des autres sucs, & celle du chyle, différente de celle du chyle même, selon qu’il est plus ou moins mêlé de bile, il s’ensuit que le Solium dévorant une bonne partie du chyle avant que ce suc s’introduise dans les intestins, & qu’il s’y mêle avec la bile, ainsi que je l’ai remarqué, ne laisse à ses petits qu’un chyle plein de bile, & par conséquent un chyle, dont la