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L’Auteur de la Lettre dit, que cette explication paroît supposer deux faussetés évidentes. La premiere, que la capacité des veines, qui est beaucoup plus grande que celle des artéres, doit, suivant cette explication, être beaucoup plus petite, puisqu’il semble que les artéres ont bien pu contenir les Vers dont il s’agit, & que les veines qui leur répondent, sont trop étroites pour les pouvoir laisser passer. La seconde, c’est que les pores des chairs qui sont effectivement très-petits, répondent néanmoins, selon moi, à la capacité des artéres ; puisqu’ils peuvent contenir aussi-bien qu’elles, les gros Vers qui en viennent, & que cependant ces pores ont en même temps une capacité plus grande que celles des veines, qui ne permettent pas le passage à ces Vers.

L’Auteur de la Lettre n’auroit sans doute pas fait une telle objection, s’il eût considéré que ces Vers, quoique fort petits, sont néanmoins des corps solides ; & qu’ainsi il peut arriver facilement que plusieurs Vers sanguins demeurent engagés dans