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Observation est de Mr le Clerc[1].

Si les amers en tant qu’amers, sont si différens entre eux, par rapport à leur vertu anthelmintique, ceux qui se distinguent particulierement par leur odeur, soit qu’à cette odeur il y ait peu d’amertume mêlée, ou qu’il y en ait beaucoup, ne sont pas moins différens entre eux, par rapport à la même vertu contre les Vers. Nous avons là-dessus, parlé de l’absynthe & du semen contra, qui sont de ce genre ; quant aux autres amers[2], qui comme ceux-là, frappent fortement l’odorat, les personnes qui ont lu Dioscoride, & les autres anciens Auteurs, sçavent combien la menthe, qui est du nombre de ces amers odorans, est recommandée contre les Vers. Mais sa vertu en cela est telle, qu’on peut seulement la comparer à celle de l’absynthe ; car si dans une décoction de feuilles de menthe desséchées, l’on jette des Vers de terre, ils y vivent environ vingt heures. La même chose arrive dans une déco-

  1. Daniel. Clerici Historia, lator. lumbr. Cap. XV.
  2. Daniel. Cler. ibid.