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diem moriebantur, & continuò vexabat illos ingens pectoris anxietas. Vermes teretes magnâ copiâ excernebant singuli. Hi Vermes in vino positi statim peribant ; in oleo, aquâ saccharatâ, spiritu vini, aceto, succo limonum per plures horas atque dies vivebant. Qui vinum biberunt ægroti, omnes convaluere. Inter eos mulieres atque senes majori numero interiere. Vinum itaque antidotum fuit morbi, & morbi causæ. C’est-à-dire. Un sçavant Médecin de la Ville de Todi m’a écrit l’année derniere 1700. l’observation suivante. Il regnoit dans ce pays-là des fievres malignes épidémiques : les malades qui en étoient attaqués mouroient vers le sept ou vers le quatorze ; ils sentoient de grandes oppressions de poitrine, & rendoient force Vers longs & ronds. Ces Vers mis dans du vin y mouroient aussi-tôt : jettés dans de l’huile, dans de l’eau sucrée, dans de l’esprit de vin, dans du vinaigre, dans du jus de limon, ils vivoient plusieurs heures, & quelques-uns même plusieurs jours. Les malades à qui on fit boire du vin guérirent tous. La mortalité fut plus grande