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pour long-temps, & même ne revient plus si on a soin de réitérer quelquefois le même remede. Quelques Auteurs conseillent de brûler des graines de Jusquiame, & d’en faire aller la fumée aux dents : ils disent qu’on voit sortir aussi-tôt de la bouche, des Vers, que cette fumée emporte ; mais ce fait est une pure fable. Forestus[1] écrit que ces prétendus Vers ne sont qu’une apparence de Vers, laquelle se voit toujours dans la fumée de la graine de Jusquiame. J’ai voulu en faire l’essai, & je n’ai point vu cette apparence de Vers. Forestus a sans doute rapporté le fait sans l’avoir éprouvé ; mais ce qui me surprend, est qu’un autre Auteur assure en avoir fait l’expérience, & avoir vu effectivement ces Vers. Voici comment il s’explique : « Souvent les mains démangent fort à cause de petits cirons & tignes qui s’y nourrissent, & causent ce prurit. Pour les faire choir, j’ai vu prendre de la graine de cette

  1. Forest. de Ægritud. dentium, Lib. 14. Observ. 7. in Schol. pag. 96. columnâ secundâ.