Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/524

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dit Wierus, faute d’aliment.

J’ai dit plus haut, que le Pays étoit souvent un indice qui pouvoit marquer en général, s’il y avoit des Vers dans le corps. J’ajoûte que c’est souvent aussi un signe particulier pour les différentes espéces de Vers ; car si certains Pays sont plus sujets aux Vers que d’autres, il en est aussi qui sont plus sujets à tels & tels Vers ; comme les uns aux Ascarides, les autres aux Strongles, c’est-à-dire, aux Vers longs & ronds ; les autres aux Vers plats[1]. Et si des Vers des intestins, nous voulons passer à ceux qui s’engendrent dans d’autres parties du corps, nous verrons qu’il y a des Nations sujettes à des Vers particuliers, qui ne se voyent point ailleurs. Les Américains, par exemple, sont sujets à ces Vers nommés Toms, dont j’ai parlé au Chapitre troisiéme ; & les Africains à des Vers qui leur viennent ordinairement aux cuisses & aux jambes, dont quelques-uns sont longs d’une aulne, d’autres,

  1. Ceux-là sont communs en Hollande. Voyez la Lettre de M. Hartsoeker, à la fin de ce Traité.