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chés des vingt & des trente années à des étoffes, à des cordes, & autres choses semblables, d’où ils sortent ensuite quand on vient à remuer ces hardes & ces cordes, au lieu, poursuit-il, que tout ce qui est inanimé, & en même-temps leger, fin, délié, subtil, ne sçauroit résister au plus foible mouvement de l’air. M. Goiffon paroît oublier ici ce que c’est que les odeurs, & combien de temps elles demeurent attachées à certains corps nonobstant les divers mouvemens de l’air. Il oublie combien l’odeur de l’oignon est opiniâtre ; il oublie ce que c’est que la piste que les Chiens suivent si constamment quelque vent qu’il fasse. Seroit-ce des Vers que tout cela ? Mais comme il donne des aîles à ces Vers pestilentiels, qu’il veut que par le moyen de ces aîles, ils aillent contre l’impétuosité des vents, & contre le mouvement rapide de l’insensible transpiration, lequel se faisant du dedans au dehors, semble devoir interdire à ces Insectes l’entrée dans nos corps par les pores de la peau ;