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comme ils sont, ne laissent pas d’être abondans en plusieurs pays froids, où la peste est très-fréquente ; car si ce sont les Vers qui sont la peste, pourquoi ces Vers craignant le froid comme ils sont, ne fuyent-ils pas ces pays-là, ou n’y meurent-ils pas ? Voilà une difficulté que M. Goiffon auroit dû prévenir.

Quoi qu’il en soit, les Vers pestilentiels qu’il suppose, se nourrissent d’une substance particuliere qui leur convient, & ils meurent, à ce qu’il prétend, lorsque la nourriture dont il s’agit, leur manque. Supposons donc que la nourriture en question vienne à leur manquer, & que faute de cette nourriture ils meurent tous ; comment ensuite se réproduiront-ils ? Je suppose que la saison soit favorable à leur réproduction, je suppose qu’aucun remede ne les contrarie, il faudra nécessairement pour qu’ils se réproduisent, que cette nourriture, dont le seul manquement les aura fait mourir, se réproduise aussi elle-même ; car l’Auteur ne prétend pas sans doute, que lorsqu’ils sont morts