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nieuse, mais elle prouve un peu trop ; puisqu’il s’ensuivroit que le renouvellement qui se fait dans l’air à tous les Printemps, ne se feroit que par des Vers. En effet, si pour expliquer la reproduction de la peste après qu’elle a été éteinte, il faut dire qu’étant naturel aux animaux de se réproduire, ce sont des Vers réproduits qui par leur renouvellement, causent ce renouvellement de peste ; il faudra dire tout de même que les particules dispersées dans l’air qui font que la séve des plantes se reveille tous les Printemps, & qu’elle monte dans les plantes, sont de petits Vermisseaux, ou plûtôt que cette séve même, qui s’est réveillée, n’est qu’un amas de Vermisseaux.

Les petits Vers, qui selon M. Goiffon causent la peste, sont si petits, que jusqu’à présent, il n’y a eu, dit il, qu’un seul homme qui ait pu les appercevoir.

    Drani. J’avertirai là-dessus que Clisano Drani est mis là pour Nicolas Andry, dont il est l’anagramme. J’en ai usé de la sorte alors pour déguiser mon nom que j’avois quelques raisons de cacher ; mais je n’en fais plus de façon à présent. Ainsi je ne suis point plagiaire de citer comme de moi, les endroits que je rapporte ici.