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Qui croiroit qu’une telle[1] maladie pût être causée par des Vers ?

Plusieurs Auteurs attribuent aux Vers la cause des fiévres malignes : Kircher[2] & Hauptman[3] prétendent qu’elles ne viennent presque jamais que de là. Forestus[4] rapporte un grand nombre d’exemples de fiévres malignes & pestilentielles vermineuses, dont il dit avoir été témoin, & dans les Journaux de Thomas Bartholin, il est parlé d’une peste qui régna à Vienne en Autriche, de laquelle les Médecins ne reconnurent d’autre cause que les Vers[5].

Quelques Auteurs vont plus loin, & prétendent que toutes les fiévres malignes, toutes les pestes, sans exception, sont les effets des Vers.

Peut-être ces maladies sont elles la plûpart accompagnées de Vers ;

  1. La Catalepsie est une maladie soporeuse où le Malade reste comme une statue, sans sentir, sans voir, & sans entendre ; si on remue ses membres, on les voit garder la même situation où on les a mis.
  2. Kirch. in scrutinio pestis.
  3. Hauptm. de visâ mortis imagin. & Tractat. de Therm. Wolckenst.
  4. Forest. de intest. affectib. Lib. XXI. Observ. 16. in schol.
  5. Thom. Barth. Act. Med. Tom. V. p. 83.