Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/460

Cette page a été validée par deux contributeurs.

& mourut après avoir cruellement souffert. Il raconte qu’on ouvrit le corps de cette fille, & qu’après avoir bien cherché, l’on n’y découvrit d’autre cause de sa mort, que des Vers qui lui avoient rongé les vaisseaux du cœur. Cet Auteur remarque que la peur, produit dans les Animaux le même effet. « Un Etourneau, dit-il, que l’on nourrissoit dans une basse-cour, & que des enfans effarouchoient sans cesse en courant après, devint sujet à des convulsions qui le firent tomber du haut mal. J’eus la curiosité d’ouvrir cet Oiseau, & j’y trouvai la base du cœur toute entrelassée de Vers ; cela me porta à essayer si en épouventant souvent des Poules, il se produiroit aussi des Vers dans ces Animaux. Je me mis à en effaroucher plusieurs pendant quelques jours, je les ouvris ensuite, & je leur trouvai à chacune, de grands Vers à la région du cœur. »

Voilà de quoi faire bien des réfléxions.