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qu’il vient à sortir, la maladie guérisse toujours pour cela. On voit un fait contraire à cette pensée dans l’Histoire de l’Académie des Sciences, année 1709. pag. 31. où il est parlé d’un Malade mort d’une pleurésie, lequel avant que de mourir jetta un Ver plat & fort long.

Quoi qu’il en soit, voici comment le rétablissement du Malade dont nous avons rapporté l’histoire pag. iv. & suiv. de la Préface de ce Livre, se peut expliquer.

On sçait que la pleurésie est une maladie entretenue par le séjour d’une humeur arrêtée dans la plevre. Or je dis que le séjour de cette humeur étoit entretenu par celui du Ver, & voici comment : Rien n’est plus capable de résoudre une humeur arrêtée que l’abondance & la vivacité des esprits animaux. Ces esprits se produisent par le moyen de la distribution d’un bon sang à tout le corps. Le bon sang se fait du bon chyle ; or le bon chyle est dévoré par ce Ver qui en consume la partie la plus fine & la plus délicate, comme il est facile