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Quant à la faim que causent les Vers, nous remarquerons qu’il s’est vu des maladies Epidémiques vermineuses qui étoient accompagnées d’une si grande faim, qu’on n’appelloit point autrement ces maladies, que les maladies de la faim. Il y en eut une de cette nature à Sarragosse, dont presque tout le monde mouroit, & contre laquelle on ne trouva point de meilleur remede que le Bol d’Arménie, donné tantôt seul, & tantôt avec de la Thériaque, ce qui faisoit sortir des quantités prodigieuses de Vers, & guérissoit presque tous les malades. (Forest. Lib. XXI. Observ. 28. in Schol.)

Au regard des Convulsions, les Vers des intestins en excitent quelquefois de si horribles, qu’on les prendroit presque pour des effets de possession. Il s’est vu des Enfans travaillés de ces Vers, se renverser en arriere, jusqu’à faire toucher leur crane à leurs talons. Trincavelle[1] assure en avoir vu plusieurs exemples.

  1. Trincav. Lib. IX. Cap. 11. de Rat. Curand. part. hom. corp. affect.