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dessus les pages 99. & 100. où les maux que ces Vers produisent, sont décrits au long.

Les Vers Sanguins ne font sentir aucune douleur, ils se tiennent tranquilles dans les vaisseaux, & nagent au milieu du sang, comme les Vers du vinaigre nagent dans le vinaigre. Ces Vers sont ordinairement très-menus, & il y a de l’apparence qu’après avoir été portés au cœur avec le sang, ils entrent dans les artères avec ce même sang, & sont conduits dans les chairs, d’où ils sont repris par les veines. Il est vraisemblable aussi qu’étant quelquefois trop gros pour pouvoir se dégager des filières extrêmement fines des chairs, & passer de-là dans les veines, ils restent dans ces mêmes chairs, où ils produisent des furoncles, des élevures, & souvent ces gales universelles qui affligent tout le corps.

Les Cardiaires pourroient bien être de ces Vers Sanguins, arrêtés dans les inégalités des ventricules du cœur, où ensuite ils grossissent, & acquièrent par l’accroissement,