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entre les lévres, pour y tourner de l’air, & cela sans qu’elle s’échappe des lévres, ou qu’elle s’y replie, & s’y mette même en bouillie, c’est un art que M. Vieussens auroit dû enseigner.

Il n’en demeure pas là, il entreprend d’expliquer d’où vient la forme platte du Ver Solitaire.

« J’attribue, dit-il, cette forme platte à la compression des matieres fécales & grossieres qui se trouvent d’ordinaire dans les boyaux ; de telle maniere que cet insecte est sans cesse comprimé, d’un côté par les fibres des boyaux qui sont dans un mouvement continuel, & de l’autre par les matieres contenues dans les boyaux, où il ne peut se distendre pour prendre une dimension en rond, à cause de la foiblesse de son temperament, s’il est permis de s’expliquer ainsi, dans le temps de sa croissance ; & les membranes dont il est composé, étant extrêmement délicates, sont ainsi obligées de se distendre en long & de conserver cette figure platte. Ce