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sequai avec la même pointe de ce canif le corps du Ver, je ne pus découvrir qu’une infinité de membranes fort minces, nourries par la même sérosité lymphatique, unies les unes aux autres. Je voudrois que vous eussiez été témoin de l’exactitude avec laquelle je le dissequai. Ce conduit, suivant mon idée, ne peut être que le ventre de cet insecte, où les humeurs destinées pour sa nourriture & sa croissance, sont préparées ; ensorte que de là elles sont distribuées par la chaleur naturelle dans ce tissu de membranes qui forment le corps de ce Ver appellé Solitaire. »

Que de méprises dans ce discours de M. Vieussens ! Mais nous n’en rapporterons que deux. 1o. Il dit qu’il regarda comme la tête de ce Ver la partie la plus large. 2o. Il ajoute qu’il la fit enfermer entre les deux lévres d’un homme vigoureux pour y souffler de l’air.

Quant au premier point, nous remarquerons que la partie la plus large du Ver Solitaire, n’en fut ja-