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voici de quelle manière j’en ai fait la découverte. Je pris la partie la plus large, que j’ai regardée comme la tête de cet insecte, & je la fis renfermer entre les deux lévres d’un homme vigoureux, qui en expulsant l’air vers le corps de ce Ver Solitaire, forma un petit conduit ovale, d’un nœud à l’autre, & après différentes reprises, il se communiqua jusqu’à la distance d’une demi-aulne, avec beaucoup de peine, quoique l’air fût poussé avec vigueur ; d’où je conclus que ce conduit étoit interrompu par autant de soupapes qu’il y a de nœuds, & qui sont renfermés dans le corps de cette couverture relevée, qui a donné lieu de croire que c’étoient plusieurs Vers unis ensemble.

» Ce conduit est posé horisontalement au milieu du corps de cet insecte, & dans le temps qu’il se manifestoit, en tenant d’une main mon microscope fixe, j’en déchirai avec la pointe d’un canif la membrane, d’où il sortit une sérosité lymphatique ; ensuite je dis-