Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/375

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fois dans les vaisseaux sanguins des Limaçons, des Limaces, & même des Vers de terre. J’ai injecté dans ce vaisseau, par le moyen d’un tuyau extrêmement fin, & semblable à peu près, à ceux dont on se sert depuis quelque temps pour faire des injections médicamenteuses dans les points lacrymaux, une matiere très-coulante, dont je ferai part dans quelque temps à l’Académie des Sciences, & en poussant cette matière, je l’ai vue enfiler ce même conduit ou vaisseau, en ligne droite, tout le long du Ver, précisément entre les deux bords, sous la membrane externe, sans être arrêtée par les nœuds ou jointures, dont ce Ver paroît entrecoupé. Comme l’Académie, lorsque je lui rapportai le fait, me recommanda de suivre cette expérience, & qu’elle vient encore tout récemment de me le recommander, j’avois dessein de vous prier, comme il vous arrive souvent de faire sortir de ces Vers tout vivans, de vouloir bien m’avertir quand il