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porterons de M. Pitois, Médecin de Beaune, peut beaucoup servir à éclaircir cette matiere. Voici donc comme M. de Longchamp s’explique sur les mouvemens qu’il a remarqués dans les petites portions cucurbitaires qu’il a rendues. Il n’y a pas un mot à perdre de ce qu’il dit sur cet article : « Quoique je défére tout-à-fait, me dit-il, à ce que vous pensez, je suis tellement dans l’usage de dire mes Vers, & non pas les bouts de mon Ver Solitaire ; que vous me passerez volontiers de suivre encore mon ancienne habitude à cet égard. Je vous dirai donc que dès que mes petits Vers sont sortis, le bout 2. s’éleve & remue de tout sens, comme cherchant un séjour qui lui soit propre, tel qu’étoit celui qu’il vient de quitter. Il s’allonge en s’étrécissant, ou se gonfle en s’élargissant ; & alors la matière qu’il a dans le corps, se rassemble dans son milieu, & paroît plus épaisse que quand il est allongé. Qu’on mette ce Ver dans l’eau, il prend une figure ovale, qui fait