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Barrés dans une[1] Dissertation imprimée à Paris en 1734. « Il n’y a pas long-temps, dit-il, qu’un de mes Malades de la campagne, rendit par bas, un grand nombre de petits Vers plats, de couleur blanche, de figure, quarrée, mais un peu convexe sur les côtés, & dont la grosseur répondoit au lobe d’une petite fève. Leur mouvement me parut singulier : tantôt ils s’élançoient, & faisoient de petits saults, tantôt ils se rouloient vigoureusement, pour tâcher de se rattraper & de se rejoindre. On en voyoit parmi ceux-ci, qui se tenant accrochés par leurs extrêmités, formoient une petite bande d’un demi-pied de long, où l’on pouvoit compter, par autant d’intersections assez sensibles, quantité de ces animaux, si fortement liés entr’eux, qu’on avoit beaucoup de peine à les séparer. En ef-

  1. Dissertation de M. Barrés, Docteur en Médecine de la Faculté de Montpellier, sur la Nature du Ver Solitaire. A Paris, 1734. Mercure de France, mois de Décembre, chez Guillaume Cavelier, rue S. Jacques ; la Veuve Pissot, Quay de Conti ; Jean de Nulli, au Palais.