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Le Tænia, ou Ver solitaire, se rompt aisément en sortant du corps ; & si, après s’être rompu, l’extrémité à laquelle tient la tête, vient à rentrer, cette extrémité rompue croît & repousse comme une plante. C’est pourquoi l’on voit des Malades rendre des portions de ce Ver pendant plusieurs années, jusqu’à ce que la tête soit sortie, & en rendre d’une longueur si extraordinaire, qu’il n’est pas vraisemblable qu’elles puissent tenir toutes ensemble dans les intestins. Quand le Ver est sorti, l’endroit où il a repoussé se reconnoît à un petit allongement coudé, ou à une espéce de cicatrice qui imite assez bien ce qu’on remarque quelquefois aux arbrisseaux dans les endroits où ils ont repousse après avoir été taillés. C’est ce qui se peut voir dans la planche ci-après, page 204. & dans celle de la page 205. aux lettres E, F.

Ce que je dis ici de la répullulation du Tænia après s’être rompu, demanderoit que l’on tentât l’expérience suivante ; ce seroit de tra-