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trer dans cette hypothése, malgré la résistance de l’imagination, si nous concevions bien par là comment les hommes n’ont point encore diminué de grandeur. Pag. 5.

RÉPONSE.

Le terme de l’accroissement ne se tient pas tout de la part des germes, il se tient encore de la part des sucs nourriciers, & l’on ne voit rien qui empêche de penser que l’Auteur de la Nature pouvoit fournir à l’homme des alimens, dont les sucs auroient pu le rendre d’une stature ou plus grande ou plus petite que celle dont il est, & cela sans changer la premiere fabrique des germes. Ainsi tous ces germes emboëtés, quelques petits qu’ils soient, peuvent avoir par leur structure de quoi permettre aux animaux qui en viennent, de croître fort au-delà de la mesure où ils arrivent. En sorte que si les animaux ne passent pas une certaine grandeur, cela vient peut-être autant de la qualité de leur nourriture, que de la petitesse