Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/261

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’œuf, où en même-temps il ne peut entrer d’autre Ver, à cause de la petitesse du lieu occupé. S’il tombe plusieurs œufs dans la matrice, il entre un Ver dans chaque œuf, & alors la femme devient grosse de plusieurs enfans. Ces enfans ayant chacun leur œuf, doivent par conséquent être enfermés chacun dans des envelopes à part, & c’est ce que l’expérience fait voir.

La femme n’est pas toujours grosse du même jour qu’elle a conçu. Par conception, j’entends la premiere action par laquelle l’humeur spermatique est retenue dans la matrice après que l’œuf y est tombé. La matrice se ferme alors exactement comme l’on sçait, & la matiere qui y est contenue ne peut s’en échaper. Voilà ce qui fait la conception.

La grossesse arrive lorsque le Ver est entré dans l’œuf, car il croît alors, & y devient fœtus : or, il n’y entre pas toujours aussi-tôt que la femme a conçu, il se passe quelquefois plusieurs jours, & c’est ce qui fait que les femmes se trompent si souvent, lorsqu’elles veulent juger