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de suite, la même chose arriva les deux premiers jours ; mais que le troisiéme, on tira la mixtion toute entiere ; que ce signe ayant fait juger que le Ver étoit mort, on fit avaler à l’enfant de la poudre de corne de Cerf dans de l’eau de Tanaisie ; & qu’ayant après visité ses langes, on y trouva le Ver (qui étoit sorti sans doute, par l’anus) & dont la tête s’étoit séparée ; que ce Ver avoit un palme de long ; que la tête, qui étoit faite comme celle d’une Mouche, paroissoit fort dure ; qu’on y voyoit des yeux, & auprès de ces yeux, une trompe fort bien figurée ; que quand le Ver fut sorti, tous les symptômes de la maladie cesserent.

Voilà ce que rapporte Ruppert[1], lequel ajoute que l’on conservoit la tête de ce Ver, & qu’on la montroit par curiosité.

Il y a dans ce récit, une circonstance qui ne me paroît pas vraisemblable ; c’est la sortie du Ver par les intestins ; car si l’Insecte étoit dans quelqu’un des vaisseaux

  1. Apud Sennert, Lib. III. part. 10. Cap. 4.