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gons ; mais cet Auteur les confond mal-à-propos avec d’autres Vers qui portent ce nom, & dont nous parlerons dans un moment.

Les Crinons n’attaquent guère que les enfans à la mammelle : ils s’engendrent à la faveur d’une humeur excrémenteuse arrêtée dans les pores de la peau, & qui est assez ordinaire en cet âge.

Les enfans attaqués de cette vermine tombent en chartres, & cependant tettent, & dorment bien, leur maigreur ne venant, comme nous l’avons dit, que de ce que ces Vers dévorent presque tout le suc nourricier qui est porté par le sang aux parties. Il y a néanmoins des enfans que ces Vers empêchent de dormir, & qui en sont si tourmentés qu’ils crient jour & nuit. M. Borelli dit[1] qu’il avoit un frere attaqué de cette maladie, lequel poussa des cris continuels jusqu’à ce que ces Vers fussent dehors. Il remarque qu’on les fit sortir avec un peu de miel dont on frotta le corps de l’enfant. Il ajoute que ces Vers dès qu’ils sen-

  1. Petr. Borell. ibid, ac supra.