Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mal n’a pu sortir que par ce trou de communication. À la vérité, le diametre en est plus petit que n’étoit celui du corps de l’animal : mais comme ce trou est formé immédiatement par une membrane, le Ver a pu la dilater peu à peu, lorsqu’il a voulu sortir, & même les goûtes de sang qui ont paru, marquent qu’il l’avoit un peu déchirée.

L’œuf, observe encore l’Historien, avoit trouvé dans la cavité dont il s’agit, sçavoir, dans le sinus frontal, la chaleur, l’humidité, la lymphe, enfin tout ce qui lui étoit nécessaire pour éclorre, & l’animal tout ce qu’il lui falloit, non-seulement pour sa subsistance, mais pour un accroissement auquel apparemment il ne fût jamais parvenu sur la terre, puisqu’il n’y eût été ni si bien nourri, ni autant à l’abri d’une infinité d’accidens qui ne permettent guère quatre années de vie à ces espéces d’animaux ; chaque mouvement qu’il faisoit (c’est toujours l’Historien qui parle) devoit causer à la membrane délicate, dont le sinus frontal est tapissé, une irritation