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tous. Appien Alexandrin rapporte que les Romains, dans la guerre contre les Parthes[1], sous la conduite de Marc-Antoine, furent réduits, faute de vivres, à manger les herbes des champs, & se trouvèrent ensuite attaqués d’une maladie épidemique, consistant dans une fureur qui leur faisoit fouir la terre à belles mains, & rouler de grosses pierres, comme si c’eût été pour les faire servir à quelque grand dessein. Il ajoute que la plupart moururent faute de vin, qui étoit, dit-il, le seul remede à cette maladie. Je remarquerai que cette fureur pouvoit bien venir de quelques Vers engendrés dans la tête, par le mauvais suc des herbes qu’on avoit été obligé de manger.

Schenkius écrit qu’en 1571. dans la marche d’Ancone, régna une maladie épidemique, qui causoit des vertiges furieux, & dont on mouroit le troisiéme jour, ou au plûtard le quatriéme. Tous les Médecins du lieu avouerent qu’ils ne connoissoient point ce mal, & par consé-

  1. App. Cap. V. de Bell. Parth.