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on la mange, elle a un goût très-désagréable. Ils sont ronds & longs comme les strongles de l’homme[1], mais plus minces. M. Valisnieri a donné une ample description de leurs organes dans une Lettre Italienne écrite sur ce sujet à M. Lancisi, & rapportée en Latin par M. le Clerc, dans son Histoire des Vers larges, Ch., XIII. p. 222. vol. in-quarto.

Il y a dans le foie de quelques Moutons, une sorte de Vers assez singuliers, dont il est fait mention dans le Journal des Sçavans de 1668. On a observé que ces Vers ne se trouvent que dans les Moutons qui ont brouté d’une certaine herbe, appellée par les Botanistes, Sideritis glabra arvensis, qui est une espèce de Crapaudine. Mais une observation encore plus curieuse, c’est que les Vers dont il s’agit, sont tout-à-fait semblables pour la forme, à la feuille de cette herbe, tant plats & d’une figure ovale un peu pointue vers l’une des extrémi-

  1. Strongles, c’est-à-dire, comme nous le verrons plus bas, ronds & longs.