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l’on trouve des Vers, sont celles qui ont pris naissance du limon, & que celles où l’on n’en trouve pas ont été produites par mâle & femelle.

Gontier[1] pousse l’erreur plus loin ; il croit qu’il n’y a point de Tanche qui ne vienne du limon seul : Cænosis quippe locis & limosis sponte proveniunt Tincæ.

Ce poisson étant donc si visqueux, que quelques Médecins même se sont persuadés que ce ne pouvoit être qu’un limon animé, on ne doit pas s’étonner qu’il soit sujet à celui de tous les Vers dont la substance est aussi la plus visqueuse. Comme peu de gens ont connoissance de ce Ver, la plupart de ceux qui en mangeant des Tanches viennent à le rencontrer, ne font point difficulté de le manger, le prenant pour la laite du poisson.

Des deux Vers représentés dans la planche ci-devant, le second est tout-à-fait semblable à celui que m’a envoyé M. Rongeard. Ils sont

  1. Petr. Gont.