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pores imperceptibles du corps de l’Insecte.

Quand ce Ver, qui étoit un peu plus court dans la Tanche avant qu’il mourût, eut été mis dans une phiole par M. Rongeard pour m’être envoyé, il étoit plus mince, dit M. Rongeard, & tomba au fond de la bouteille en un petit tapon, sans aucun mouvement ; mais si-tôt qu’on y eut versé de l’eau-de-vie pour le conserver le Ver, qui depuis 24. heures paroissoit tout-à-fait mort, commença à se mouvoir, & s’étendit en formant deux demi cercles, après quoi il mourut dans la même situation.

Comme ces Vers sont fort communs dans les Tanches qui se trouvent à Laigle, M. Rongeard me promet de faire de nouvelles recherches là-dessus, & s’il trouve quelque chose de nouveau, de m’en informer soigneusement.

Si l’on fait réfléxion qu’il n’y a guère de poissons qui se plaisent plus dans l’eau bourbeuse, que la Tanche, & dont la chair abonde davantage en sucs visqueux, on