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grand nombre. Il s’en engendre de plusieurs sortes dans les animaux, dans les végétaux & dans les minéraux. Je ne parle point de ceux que les Anciens ont cru qui naissoient & qui se nourrissoient dans le feu, qui voloient à travers la flamme sans se brûler, & qu’ils ont appellés pour ce sujet Pyraustes, d’un nom grec qui signifie à l’épreuve du feu, car ce fait est une fable ; il n’y a point d’autres Pyraustes que ces petits Vermisseaux ailés, qu’on voit voltiger souvent autour des bougies & des chandelles allumées, dont ils traversent quelquefois la flamme, à laquelle ils se brulent le plus souvent.

Ce sont sans doute ces animaux, qui ont donné occasion à Aristote & à Pline de dire, que dans l’Isle de Chipre on voit aux fourneaux des forgerons, des Insectes volans, gros comme de grosses mouches, lesquels sont engendrés du feu, & meurent sitôt qu’ils s’en éloignent ; parce qu’en effet, dès que ces petits animaux ont brûlé l’extrémité de leurs aîles, ils tombent auprès de