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en manière de sueurs, aux vapeurs qui s’élevent de la terre, & qui tombent en pluyes.

De la considération du corps il passe à celle de l’esprit ; le point principal, à ce qu’il remarque, est que l’homme connoisse son ame, & qu’il sçache que cette ame est l’image de Dieu ; qu’elle est spirituelle & exempte de toute matière ; qu’encore qu’elle soit répandue dans tout le corps, & qu’elle le gouverne, elle n’est point confondue avec lui, & qu’elle est immortelle : Que c’est ainsi que Dieu qui gouverne le monde, & qui y est répandu, n’en contracte rien de matériel, & demeure éternel.

M. Quillet conclud de-là que l’homme, persuadé, comme il le doit être, qu’il est l’image de Dieu, doit soupirer uniquement pour une autre demeure que celle-ci ; mépriser tous les plaisirs, tous les honneurs, toutes les richesses qui se présentent à ses yeux, & ne