Qu’on ne s’étonne pas au reste, qu’une émotion de nerfs placés dans le ventre, puisse influer jusques sur la main, puisqu’une blessure reçuë à l’avant-pied, ôte quelquefois entierement le mouvement de la mâchoire. J’ai vû, dit le sçavant Zuinger[1], un artisan, qui, pour avoir été blessé à l’avant-pied, devint perclus de la mâchoire, & n’en recouvra le mouvement qu’après qu’on lui eut enlevé des esquilles d’os qui étoient entrées dans sa blessure. J’ajoûterai à ce que dit ce sçavant Praticien, qu’on a des exemples de gens qui, pour avoir été blessés à l’épaule, ont perdu le libre usage de la parole, & ne l’ont recouvert que par des remedes appliqués à l’épaule ; ce qui vient de ce qu’il y a à l’os Hyoide, un muscle qui communique à l’épaule[2].
- ↑ Hoc, ante aliquot annos, in fabro Ferrario experti sumus, cui e vulnere in metatarso, accepto, tamdiù maxilla contracta & immobilis mansit, quamdiù frustulum calcei, aut tibialis intrà vulnus permansit, nervosasque fibrillas compressit, aut asperitudine suâ lancinavit. Theor. Zuing. Theatr. prax. Med. Tom. primi. pag. 268.
- ↑ Quæst. Med. An ex anatome subtiliori : ars Med. certior ? Magistro Winslow Doctore Medico