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ment nécessaires quand il s’agit de défendre les enfans contre des maladies qui viennent uniquement de sucs gluans & visqueux, comme en viennent les Ecrouëlles & le Goëtre.

Une précaution qu’il faut encore avoir pour garantir des Ecrouëlles, ou du Goëtre un enfant, c’est de prendre garde de lui donner aucune nourrice non seulement qui en ait été attaquée, mais dans la famille de laquelle quelqu’un de son côté & ligne en soit ou en ait été atteint ; c’est à quoi on ne sçauroit trop veiller.

Il y a des nourrices qui, en remuant leurs enfans, leur laissent pendre la tête renversée, à peu près comme on laisse pendre celle des veaux de dessus les charettes dans lesquelles on les ameine. Rien n’est plus capable de causer le Goëtre aux enfans, pour peu qu’ils y ayent de disposition. La raison en est évidente. La poche ou le sac qui forme le Goëtre, a pour cause, ainsi que nous l’avons remarqué, une trop grande extension ou dilatation faite en devant, à deux membranes, qui revêtent extérieurement, l’une le conduit de la respiration, & l’autre les muscles du col ; en sorte que l’effort & le tiraillement qu’elles souf-