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quelle se nomme petite gorge, fasse comme un second menton. L’affectation est ici à craindre ; mais quand un enfant est accoutumé de bonne heure, à porter le col droit, ce second menton vient de lui-même & sans effort. J’ajoûterai que pour y dresser les enfans, qui sont déjà un peu grands, il ne faut pas laisser dans le commencement, de leur faire faire quelque petit effort au-delà du naturel ; parce que sans cette précaution, ils ne resteroient jamais au point où l’on veut qu’ils restent. Il en est de cela comme d’une baquette ou baleine courbe, que l’on veut rendre droite ; on ne se contente pas de la mettre avec les mains, au point juste de rectitude où on la veut, mais on tend encore au-delà, parce que sans cet excédent, elle reviendroit à son premier état.

Le col a naturellement de la disposition à s’incliner en devant, à cause du poids de la tête ; c’est pourquoi afin de vaincre ce panchant, il est à propos de tendre d’abord à la situation opposée.

En général, pour corriger certaines difformités du corps, il est bon de pratiquer ce qu’un Ecrivain moderne conseille de faire pour dompter certaines