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Maître-ès-Arts, (il y en a tant aujourd’hui à S. Côme[1].) voulut donner un Ecrit, de sa façon, sur la différence qu’il y a entre Barbier Chirurgien, & Chirurgien-Barbier. Mais, quel est le motif, mon cher Eudoxe, qui peut avoir porté les Chirurgiens à retrancher ainsi dans leurs Listes, comme il sont depuis quelques années, le mot de Barbiers, & à convertir celui de Maîtres en celui de Messieurs ? C’est ce que je n’examinerai pas.

Enfin nos Auteurs quittent prise : voilà leur Mémoire terminé. C’est à regret, disent-ils, pour conclusion de tout ce qu’ils y ont avancé, c’est à regret que nous avons tiré le rideau pour exposer au grand jour, les miseres de la Médecine ; mais pouvions-nous nous dispenser de dévoiler & d’apprécier cet Art si impérieux ?

Quel coup, mon cher Eudoxe, les Chirurgiens viennent de porter ici à cette impérieuse Médecine ? Pourra-t’elle jamais s’en relever ? Ils ont ébruité, sans miséricorde, ses miseres ; ils les ont impitoyablement exposées au grand jour, (ce que je ne dis point toutefois par maniere de reproche, car les Chirurgiens doivent être impitoyables, Celse demande en eux cet-

  1. Ils y croissent comme champignons.