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voyage du condottière

la messe. Il n’a jamais eu une pensée pour la politique, sans frémir de ne pas tenir l’empire. Il a toujours été partagé entre la passion des héros et celle des saints. C’est pourquoi il était artiste. À son sens, une noble vie doit se vouer à la création, et finir par la sainteté. On ne se détache de soi qu’en s’immolant. Il faut vivre pour son Dieu et mourir à soi-même.

Tel était cet homme, qui n’avait pas moins faim d’amour que de puissance. Ou plutôt, pour qui la plus haute puissance n’a jamais été que la possession et l’exercice du plus bel amour.

Voilà comment Caërdal s’est croisé pour servir l’art véritable et la cause de la grande action, vrai Condottière de la beauté.