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rangs de l’opposition ; alors tout ce qu’il avait de malicieux arguments, de vives récriminations, d’adroites ruses pour dérouter l’adversaire, était mis en usage, et parfois la connaissance que l’habile journaliste avait acquise du fort et du faible de l’homme au pouvoir pendant qu’il lui servait d’interprète l’aidait à le vaincre quand il combattait contre lui. Cependant il arrivait parfois que le ministre déchu reprenait cette puissance qu’on lui avait arrachée. Vous croyez peut-être que c’en était fait de M. L.....y ? Point !… le ministre continuait à se servir pour sa nouvelle défense de ce même M. L.....y, et le journaliste, regardé comme indispensable à cause de la féconde sagacité de ses attaques et de ses victorieux arguments pour ou contre… restait l’épée… non, le stylet largement payé du ministre, quel qu’il fût, pour riposter aux stylets affilés de l’opposition. Oh ! les mœurs parlementaires n’étaient pas les mœurs chevaleresques où les Français ne se battaient qu’avec armes courtoises ! M. L.....y recevait en argent tout ce qui manquait à l’honneur de ces combats ; il était donc fort riche, mais fort malheureux ; ce qui lui manquait le tourmentait