Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

veillait dans la personne de sa compagne, de l’amie fidèle dont l’affection et le zèle n’eurent pas un jour d’oubli ou de négligence, rien ne reste en ce monde, rien, qu’un peu de gloire injustement disputée, malgré les œuvres et quelques souvenirs à demi effacés dans des cœurs qui bientôt cesseront aussi de battre !

Ah ! marchons, ne nous arrêtons pas plus longtemps… Mais il ne faut pas aller bien loin pour trouver encore un endroit où les souvenirs arrêtent de nouveau mes pas… Car voici l’Abbaye-aux-Bois.

Passons vite sans regarder cette terrasse où quelques arbustes survivent encore à la douce main qui les soigna.

Évitons aussi la rue Saint-Dominique ; nous y verrions encore la porte toujours somptueuse d’un hôtel où les arts, les lettres, la grandeur et la puissance furent souvent réunis autour d’un foyer maintenant éteint.

Rentrons dans ma poétique retraite, là, le ciel et les arbres s’offrent seuls à mes regards.