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seront sous peu ; et alors, monsieur, rien ne s’opposera plus à ce que vous demandez.

Les deux jeunes gens étaient complètement interdits ; ils attendaient avec joie et crainte la fin du discours du père ; mais après qu’il eut cessé de parler, leurs cœurs s’épanouirent, leur espérance commença à poindre, leurs yeux se rencontrèrent et se dévoilèrent leur amour.

Eugenio remercia M. de Spazonni et le supplia de faire cesser très-promptement les obstacles qui s’opposaient actuellement à son bonheur inexprimable.

Mme  de Spazonni, qui n’avait rien dit jusqu’alors, lui assura qu’elle ferait tout son possible pour veiller à ce que son mari hâtât leur union.

La conversation fut un instant interrompue ; après quoi Eugenio, qui se sentait un peu embarrassé, voulut se retirer, quoiqu’avec bien du regret.

Quelques mois se passèrent, pendant lesquels Eugenio allait de temps en temps présenter ses respects au père et à la mère de Virginia, qu’il regardait déjà comme sa future épouse. Cependant le roi de Naples eut des affaires secrètes à traiter à la cour de Vienne ; il avait besoin d’un chargé

  AMOURS. TOME 1.
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