lettre renfermait la bulle du pape qui relevait
Agnès de ses vœux, et ordonnait qu’elle fut rendue à
ses parents. L’arrivée de ce papier essentiel
détermina la marche qu’ils suivraient désormais.
Ils convinrent que Lorenzo irait porter dès le lendemain
une expédition de la bulle du pape à
l’abbesse, qui, pour se dispenser d’obéir, ne pourrait
alors alléguer la maladie d’Agnès ; qu’il exigerait
que sa sœur lui fût remise à l’instant même
et qu’il la conduirait au palais de Medina.
Le lendemain, dès le point du jour, Lorenzo était, au couvent de Sainte-Claire, muni d’une copie en bonne forme des ordres du Saint-Père. Les nonnes étaient encore à matines ; il en attendit impatiemment la fin. L’abbesse enfin parut à la grille ; il demanda à voir Agnès. — Hélas ! répondit la vieille dame, la situation de cette chère enfant devient à chaque instant plus dangereuse. Les médecins en désespèrent et ont défendu qu’elle reçût aucune espèce de visite. Lorenzo répondit à ces douloureuses exclamations en présentant à l’abbesse l’ordre exprès de Sa Sainteté et exigea que, malade ou non, sa sœur lui fût remise à l’instant.
L’abbesse reçut le papier avec l’air de la plus