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étranges débordements des religieuses de ce couvent et des prêtres, leurs directeurs ; elle ne craignit pas de dédier en 1652 ce tableau d’impiété et de dissolution à la duchesse d’Orléans.

Pierre David, directeur de Saint Louis de Louviers, fut, à ce qu’il paraît, le premier qui plongea les religieuses de ce couvent dans un abîme de corruption. Magdeleine de Bavent dit : Les religieuses qui paraissent pour les plus saintes, parfaites et vertueuses, se dépouillaient toutes nues, dansaient en cet état, y paraissaient au chœur et allaient au jardin. Ce n’est pas tout ; on nous accoutumait à nous toucher les unes les autres impudiquement, et, ce que je n’ose dire, à commettre les plus horribles péchés contre nature.

Le directeur disait qu’il fallait faire mourir le péché par le péché, et, pour imiter l’innocence de nos premiers pères, rester nus comme eux ; qu’il valait mieux obéir à l’impulsion de nos sens que de leur imposer un frein insuffisant, etc., etc. En conséquence, ces religieuses se présentaient à la communion nues jusqu’à la ceinture. Pierre David étant mort, Mathurin Picard, curé de Ménil Jourdan, lui succéda dans ce couvent. Sous ce nouveau directeur, les profanations et le liberti-