Page:Amours, galanteries, intrigues, ruses et crimes des capucins et des religieuses, 1788.djvu/252

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 101 —


la confession d’une malade, ont été au lit des autres, et après leur avoir dit tout haut quelques mots de piété, se sont approchés pour les baiser, et ont voulu leur mettre la main dans le sein.

Fragments des lettres amoureuses des Cordeliers
aux religieuses.

Mon cœur est tout à vous, écrivait un cordelier à sa bonne amie religieuse ; tout en vous et pour vous, puisqu’il ne respire que pour vous. N’en doutez non plus que des serments que je vous ai faits et que je renouvelle, de vous honorer toujours et sans fin…

Comme vous m’avez amoureusement rendu vos armes et comme je les ai reçues et retenues, etc.

Un autre moine écrivait : Je pars de ce pas pour porter mes thèses de théologie chez l’imprimeur. Je les dois soutenir le 6 octobre, et je veux que ce soit sous vos auspices. Si je n’appréhendais point les langues, je mettrais votre nom et vos titres en lumière dans le titre et l’épître dédicatoire de la dite thèse ; mais je me contenterai de vous la dédier tacitement, en mettant pour figure une Madeleine, et pour titre ces paroles : Multimi diligenti, à celle qui aime beaucoup.

  AMOURS. TOME 2.
7